Les dictées, toute une histoire …

Avec Milo (qui a l’âge d’être scolarisé en CE1 pour rappel), pour l’apprentissage de l’orthographe des mots (en dehors des sons et de l’orthographe grammaticale qu’il travaille volontiers), j’ai tout essaye : dictées muettes avec alphabet mobile, sur Ipad, sur tableau, dictées de la semaine. Je ne trouvais pas ce qui lui convenait.

Et puis, un jour, en discutant avec une amie qui pratique l’IEF, ça a fait tilt. Nous avons parlé ensemble de la façon dont elle abordait la dictée avec sa fille qui a le même âge, et j’ai adapté à ma sauce.

A la maison, Milo a une boîte nommée « la boîte à mots de Milo », dans laquelle je place, au fur et à mesure de ses besoins pour écrire, des mots inscrits sur des étiquettes. Ces mots, ce sont les mots dont il a besoin pour écrire, en vraie situation, et c’est ça qui lui manquait. Pourquoi apprendre l’orthographe d’un mot dont nous n’avons pas besoin sur le moment ? Alors, il y a les mots pour écrire les mails (bonjour, ça va, salut …), les mots pour parler de sa commande de Noël (commande, cadeaux, bientôt …), les mots de sa vie, en quelque sorte. J’avais tenté de commencer à les recenser sur une liste, mais le format n’a pas plu non plus. « La boîte à mots de Milo », une boîte rien que pour lui, avec son nom dessus, ça ne pouvait que fonctionner !

L’outil magique arrive ici (merci Christelle des Ateliers de Céleste, vraiment merci !). Edit du 10/11 au matin, après une discussion passionnante avec une autre amie, Christine Nougarolles, orthophoniste montessorienne, je change la troisième colonne intitulée au préalable « Je pense savoir écrire le mot » en « Je sais épeler le mot à l’envers dans ma tête » : une technique utilisée en gestion mentale, détaillée par Antoine de la Garanderie.

pour télécharger, cliquer sur l’image, je n’ai volontairement pas mis de logo pour ne pas perturber l’enfant dans sa dictée, si vous partagez, merci de citer les sources 😉

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Milo pioche 10 étiquettes dans sa boîte, il les copie dans la première colonne. Il épelle ensuite le mot dans sa tête, et quand il pense le connaître, il le note sur sa feuille (ici, on « checke » !). Quand il pense savoir écrire le mot, il le note dans la troisième colonne.

Quand il a fini de remplir son tableau, il coupe la feuille au niveau des pointillés, et me donne la première partie pour le temps de la dictée.

Une fois la dictée terminée, il replace les deux parties de la feuille côte à côte, pour vérifier, « checker » ou corriger.

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Donc en résumé, cela fonctionne car :

  • les mots choisis sont ses mots à lui, ceux dont il a besoin pour écrire dans la vie de tous les jours,
  • le matériel permet l’autoévaluation et l’autocorrection,
  • il a sa petite boîte rien qu’à lui (et ça, c’est vraiment ultra important pour lui)
  • le matériel pointe les réussites, et non les erreurs 😉