J’ai reçu il y a quelques semaines un message d’un artisan. Il souhaitait faire connaître son produit : les blocs Millarcs. Toujours à la recherche de nouveautés pédagogiques à exploiter, je lui ai proposé de m’envoyer une boîte.
Catégorie : Multisensorialité …
Lulu’s mud kitchen
C’est en suivant la page facebook Let the children play que j’ai découvert il y a un moment déjà le concept de Mud kitchen. La Mud kitchen, c’est tout simplement une cuisine extérieure, faite de bric et de broc. La cuisine de boue permet à l’enfant d’explorer toutes les ressources du jardin pour créer de nombreuses recettes venant de son imagination. La mud kitchen entretient les facultés créatives et sensorielles des plus jeunes, et des plus grands ! Quel plaisir de pouvoir patouiller sans avoir peur de salir la maison ! Le net regorge d’articles et d’idées sur le sujet, notamment ici ou encore là.
Fibres et filage
Une amie qui m’envoie des échantillons de fibres, une autre qui me propose un atelier filage … Extra ! Un chouette travail qui s’annonçait !
Depuis notre sortie aux Vieux métiers d’Azannes, les enfants avaient très envie d’apprendre à filer … et comme une amie, Flora, qui a des mains de fée et qui avait filé/tricoté mon châle de mariage, possède rouets et compagnie, le tour était joué ! Il suffisait de trouver une date … !
La rainbow bottle
Zoé voulait absolument que j’achète de petites fioles pour compléter son attirail d’Harry Potter, et manifestait l’envie de réaliser des potions. J’avais vu tourner il y a quelques temps sur mes pages américaines préférées, la recette de la rainbow bottle, alors zou, aussitôt les bouteilles achetées, aussitôt les potions réalisées !
Et qui dit rainbow bottle dit forcément approche sensorielle des densités, et du vocabulaire miscibilité/non miscibilité … Et forcément, une belle activité de vie pratique de transvasement …
Le but est d’empiler plusieurs liquides aux densités différentes afin qu’ils se superposent sans se mélanger. Le plus dense et visqueux est en bas, le plus léger et volatile en haut.
Nous avons donc choisi, après essais :
- une couche violette composée de glycérine et de colorants alimentaires bleus et rouges (mais tout autre liquide visqueux convient : miel, caramel …),
- une couche bleue composée de liquide vaisselle vert et de colorants alimentaires bleus,
- une couche verte composée d’eau colorée en vert (colorants jaunes + bleus),
- une couche d’huile végétale colorée en jaune avec des colorants miscibles dans l’huile (colorants pour chocolat), mais vous pouvez choisir de l’huile d’olive qui vous donnera une couleur jaune/verte sans avoir à la colorer,
- une couche d’alcool (ici à brûler mais attention, très volatile et toxique, tout autre alcool fera l’affaire), coloré en rouge,


Le résultat est spectaculaire !
Chromatographie
Les couleurs … ce sujet tourne un peu en boucle en ce moment à la maison, elles ont fait l’objet de nombreux articles à relire ici :
- Couleurs lumières et couleurs matières
- Transformer les couleurs primaires en couleurs secondaires
- Activités autour des couleurs
Cette fois-ci, au lieu de composer les couleurs, nous avons tenté de les dé-composer, en utilisant un procédé très simple qu’est la chromatographie, une technique physique de séparation d’espèces chimiques. J’ai connu cette technique grâce à mon amie Charlotte, qu’elle expliquait dans un très bel article ici.
Pour rendre l’activité ludique, j’ai décidé d’y associer l’art, et de créer de magnifiques pétales de fleurs grâce à ce procédé, et, pendant ce moment ludique, d’insérer quelques pistes scientifiques, et un espèce de protocole expérimental.
C’est très simple : on coupe des cercles dans du papier absorbant, on le décore aux feutres, on le trempe dans l’eau. Par capillarité, l’eau se répand et sépare les couleurs !
Dans un premier temps, on pose les cercles mouillés sur un plateau :
Avant de les faire sécher sur Madame la Pieuvre :
Pendant le séchage, nous avons testé plusieurs expériences afin de décomposer les couleurs secondaires, à l’aide d’un filtre à café et de feutres. Sur une bande de papier, on trace un trait avec la couleur que l’on veut décomposer, à environ 2 cm du bord inférieur. On place le filtre dans un verre dont le niveau d’eau ne dépasse pas 1 cm. Par capillarité, les couleurs se décomposent. Ici, nous avons testé les couleurs secondaires et une tertiaire, ainsi que le noir. Nous y reviendrons plus attentivement quand nous aurons des filtres blancs, et nous testerons différents feutres, ils ne fonctionnent pas tous équitablement.
Le soir même, les cercles ont fini sur table lumineuse ! Un vrai régal pour les yeux !
Et le lendemain, ils ont fini en bouquet !