Je viens de recevoir trois petits albums cartonnés qui pourraient bien plaire à nos petits montessoriens de 0 à 3 ans … ainsi qu’à leurs parents ! Après avoir partagé une longue discussion avec l’auteure de ces livres (Charlotte Poussin), elle a décidé de me les faire découvrir afin que je puisse vous les présenter.
Catégorie : 1.1. Adaptation de l’environnement
Une organisation des livres à la maison
Nous sommes de gros, gros, gros consommateurs de livres, notamment pour les enfants, même si nous fréquentons la bibliothèque municipale tous les quinze jours, nous possédons quand même une belle collection. Un livre, pour moi, c’est un merveilleux cadeau à offrir à un enfant, ce sont des souvenirs d’enfance qui remontent à l’âge adulte en revoyant une première de couverture, c’est l’occasion d’apprendre, de s’évader, de rire, de s’émouvoir, de s’étonner, de s’émerveiller, de partager … En bref, un indispensable à la survie. Mais quand on a une toute petite maison, il faut faire preuve d’organisation, et d’imagination !
Je vous montre ici, le résultat de plusieurs années d’essais/erreurs sur l’organisation des bibliothèques. J’ai un peu tout essayé, et voici à quoi on arrive, et qui fonctionne plutôt bien, à condition de trier et remettre en place les livres correctement plusieurs fois par semaine.
Déjà, les bibliothèques fourre-tout, qui contiennent nos collections entières …
A gauche, celle de Lulu, dans sa chambre (qui contient ses jouets et la plupart de ses livres). Les livres y sont classés par thème, elle passe de longs moments dans son fauteuil à lire ses préférés. Les livres pop-up ou fragiles sont en hauteur,inaccessibles, réservés à la lecture accompagnée par Maman ou Papa !
A droite, un fourre-tout organisé par thème, qui sert de rangement des livres qui ne servent pas en ce moment, en gros, la « réserve ».
Ensuite les bibliothèques triées/épurées
Ensuite, au salon, Luce dispose d’une bibliothèque très épurée dans laquelle sont disposés quelques livres , en fonction de ses sensibilités du moment (en ce moment, les animaux, la nature, les nombres, et les parties du visage). Elle aime beaucoup son petit fauteuil, qui, fermé, lui permet de s’isoler pendant sa lecture.
Dans la chambre des grands, on sélectionne quelques ouvrages pour les disposer de façon à ce que les couvertures soient visibles. Parce que ça …
… ça donne vraiment plus envie que ça :
Et comme notre aînée passe vraiment sa vie à lire, nous lui avons installé une rigole supplémentaire près de son lit en hauteur :
Les livres concernant l’histoire, les planètes, la nature … sont disposés en fonction des besoins sur nos étagères Montessori, au salon, ou à la cuisine, par exemple en ce moment près de notre coin d’observation des oiseaux.
Et mes livres à moi ? Et bien … ils s’empilent sur ma table de nuit, évidemment !
L’armoire à vêtements
Depuis un certain temps déjà, je me suis occupée à adapter l’environnement pour mes enfants, en particulier pour la dernière de la famille, qui, du haut de ses 22 mois, ne mesure pas encore 80 cm. Difficile d’entreprendre des projets ou de vouloir faire preuve d’autonomie quand on n’a accès à rien dans la maison. Colère, frustration, renoncement, et plus tard, la flamme qui s’éteint en l’envie qui s’envole …
Après l’aménagement de la salle de bain, celui de la cuisine en cours, du coin Montessori, du coin entrée/sortie de la maison (article à venir), aujourd’hui, nous nous sommes attaqués à l’armoire de la chambre de Luce.
Le projet mijote dans ma tête depuis pas mal de temps, mais nous devions changer le placard de sa chambre pour opter pour un dressing dernier cri, mais par manque de temps, d’argent, d’envie et avec les vacances qui approchent, nous avions remis notre achat à plus tard. Et puis aujourd’hui, en pratiquant mon activité favorite le pire truc qu’il ait été donné à une être humain de réaliser, j’ai mis en place un système de paniers dans lesquels je trie le linge au fur et à mesure du repassage. Les enfants n’ont plus qu’à prendre leurs paniers pour aller ranger leurs vêtements (pour l’homme, on peut toujours rêver !)
Mais du coup, il y avait urgence à adapter le vieux placard de Luce ! Aucun scrupule à percer dans ce vieux tas de planches !
Etape 1 : descendre les boutons des portes afin de rendre le tout accessible
C’est beaucoup mieux comme ça !
Etape 2 : descendre la tringle et trouver un marchepied adapté qui se range à l’intérieur du placard et qui soit facilement déplaçable, ici, une boîte Ikea retournée :
Etape 3 : descendre le miroir
Et pouvoir enfin sortir toutes ses robes 🙂
Les vêtements ont été triés de manière à ce que les vêtements de saison soient accessibles, mais je pense que je vais encore épurer.
En résumé, un schéma récapitulatif !
Coût de l’opération : zéro euro, et surtout, un bon exercice d’entraînement avant de concevoir son futur vrai placard !
Chaises hautes et autonomie
Comment faire rimer
autonomie,
pédagogie Montessori
et motricité libre
le temps d’un repas ?
Si certains préconisent une table et une chaise de sevrage à hauteur d’enfant, où l’enfant mangera seul, l’idée me rebute assez, même avec un mobilier très adapté. Favoriser l’autonomie oui, renoncer aux repas familiaux, impossible pour nous ! La cuisine est LE centre névralgique de la famille ! Nous voulions donc nos bébés avec nous le temps des repas.
Les premiers temps, ils étaient dans nos bras, ou portés en sling ou écharpe, récoltant au passage quelques miettes dans leur chevelure …
Plus tard, quand ils ont su se mettre assis seuls (suivant le concept de motricité libre, afin de préserver le corps de l’enfant, on ne le met pas dans une position qu’il n’a pas encore expérimentée seul, exception faite pour mon aînée qui a été redressée très vite à cause d’une plagiocéphalie sévère), ils ont mangé avec nous à table.
Pour ce faire, lors de nos voyages ou à la maison, nous avons eu l’occasion de tester pas mal de choses :
Notre première chaise haute, offerte par Mamie, qui sert depuis 2006. Du bon matériel solide, réglable en hauteur, inclinable avec une vraie position correcte pour un tout-petit pour servir de transat en hauteur, une tablette robuste et amovible (un peu trop haute pour les plus petits), un cale-pieds réglable en hauteur (c’est très important d’avoir les pieds posés quand on mange). Bref une chaise bien pratique, bien respectueuse de la physiologie du bébé, bien rembourrée, mais qui limite complètement l’autonomie : l’enfant ne peut s’y installer seul que lorsque la chaise est réglée au minimum de hauteur, pour vos soirées apéro quoi ! Ceci dit, on la ressort à chaque bébé parce qu’on y est attachés !
Pour les sorties, on a eu ce rehausseur bien pratique qui s’adapte sur toutes les chaises. En enlevant la tablette, et si la chaise est équipée de barreaux, je pense que l’enfant peut y grimper seul. (Ne cherchez pas, en 2007, je ne connaissais pas le concept de Diversification Menée par l’Enfant).
Quand il a été cassé, nous l’avons remplacé par ça :
Il s’agit d’un siège Bumbo destiné à redresser les très jeunes enfants. Ici, il a été détourné de son utilisation principale, anti-physiologique (sauf cas particuliers où l’enfant doit être redressé très tôt), pour être utilisé en chaise haute d’appoint. L’avantage est que l’enfant est à table avec nous et qu’il peut s’installer seul dedans (à condition évidemment qu’on le monte sur la table avant). Cette photo a été prise en vacances au ski. Heureusement que nous avions ce siège car aucune chaise haute du restaurant n’aurait pu convenir. Les bébés étaient tous attachés dans leurs poussettes le temps du repas … Lulu était du coup le seul bébé avec qui les adultes parlaient …
Cependant, cette utilisation n’est pas sécurisée et demande la présence obligatoire d’un adulte !
Cette chaise haute, vous la connaissez bien, on la trouve partout. Bien pratique, facilement transportable, c’est notre chaise de terrasse/vacances/chez Mamie … Evidemment, elle ne permet aucune autonomie d’utilisation à l’enfant qui doit être porté pour s’y installer. Mon mari y est très attaché, impossible d’en changer !
Alors , dans la cuisine, on a un truc qui me plaît un peu mieux depuis pas mal d’années. Une chaise en bois, qui, elle, permet une utilisation par l’enfant.
Il s’agit de cette chaise en bois, pas très chère, prenant peu de place. Le marchepied et la barre transversale du bas peuvent être utilisés comme marches par l’enfant pour qu’il puisse s’y installer seul. Il se hisse en tirant sur l’arceau.
Nous n’avons pas encore enlevé l’arceau de protection, car nous trouvons que sans, avec notre fille qui a la bougeotte à table, ça risque d’être un peu dangereux … mais pas plus que son installation à l’intérieur qui consiste à enjamber l’arceau … (J’avais une superbe vidéo qui a fait dresser les poils de ma mère quand elle l’a vue, mais je ne remets plus la main dessus !).
Mais pourquoi j’aborde ce sujet avec vous ? Parce qu’il y a quelques jours, en lisant quelques témoignages sur un groupe, je suis tombée sur ça :
Une chaise haute, bricolée à partir d’un marchepied Ikea, avec des accoudoirs protecteurs sur le côté. Ça m’a forcément rappelé la tour d’observation que nous venons de fabriquer !
Je trouve l’idée carrément géniale !
Mon mari a donc décidé de bricoler notre chaise haute pour la rendre un peu similaire et plus sécurisée sans arceau.
Mais si vous n’avez pas encore investi, gardez cette proposition en tête ! Le coût de revient est très bas, et l’utilisation parfaite : autonomie et sécurité !
D’autres chaises du commerce peuvent également répondre à ces attentes, on en trouve en tapant « chaise haute » dans Google images.
Et vous, comment avez-vous adapté le coin repas pour vos petits ? Comment avez-vous transformé un matériel existant pour permettre l’autonomie ?
MAJ du 6/09/14 : Il y a deux jours, ce fut l’illumination ! Pourquoi encombrer sa cuisine ! Il suffisait de modifier la tour d’observation !
L’organisation du coin Montessori à la maison (pour mes 3 enfants d’âges différents)
Voici une piste possible à exploiter, celle que je trouvais la plus simple à mettre en place chez moi. Le coin Montessori se trouve dans notre salon, pour mes enfants de presque 2 ans, 6 ans et 8 ans.
Au salon se trouve également une bibliothèque épurée et fréquemment triée, un meuble spécial contenant les jeux de société et jeux pédagogiques, une table pour les grands, et une table et chaise spécifiques pour Luce.
Les jouets se trouvent à l’étage, dans les chambres.
Nous avons trouvé assez intéressant d’utiliser les étagères Billy de chez Ikea, leur prix est bas, on peut facilement rajouter des étagères, elles sont peu profondes, unies, et le matériel posé dessus contraste bien.
Etant donné les différences d’âges, et de tailles, nous avons choisi cette organisation (il s’agit d’une photo prise au début de nos réflexions, le matériel n’est pas disposé dans l’ordre pour notre 2 ans), mais vous pouvez voir que son matériel se trouve dans les étagères fléchées en rose. Les parties rayées bleues sont réservées aux aînées. Luce connaît exactement les plateaux ou activités qui lui sont destinés, elle peut même dire à qui sont les autres, en pointant les plateaux et en indiquant s’il s’agit de son frère ou de sa sœur. Elle a très vite compris le fonctionnement de ces étagères.
Une fois qu’on a décidé d’organiser le coin MM de cette façon, il fallait également trouver une façon d’organiser de manière logique le matériel sur chaque étagère, ce que je vous propose ici. Il s’agit quasiment d’une organisation 3/6 ans, dans un ordre un peu différent, mais chez nous, c’est la vie pratique qui intéresse le plus Luce en ce moment, voilà pourquoi plusieurs étagères sont réservées à ces activités.
Les tapis sont désormais rangés entre les étagères blanches et le coffre en métal.
Les traits colorés ont été ajoutés sur les photos pour explications, je n’ai pas de code couleur sur les étagères à la maison. Dans une salle destinées à la pédagogie, on pourrait utiliser une étagère par « matière », mais les enfants s’en sortent très bien sans.
Le plus important reste que les étagères soient propres, avec un matériel très bien rangé, afin que l’enfant s’y repère facilement, et que l’enfant le range toujours à la place initiale. Mes étagères pourraient être encore plus épurées.
Le matériel est choisi en fonction des sensibilités du moment.
Et voici une vue d’ensemble de notre salon, dont la disposition change assez souvent, en ce moment, c’est comme ça :
Coin travail de Luce, et coin « toilettes » dans l’entrée (le planisphère est sorti car les grands ont travaillé en géo, sinon, il a sa place au garage).
La table n’est pas forcément la meilleure à choisir, on trouve mieux sur le marché, mais comme on l’avait déjà, on l’a gardée. Il faut privilégier une bonne installation, avec les pieds de l’enfant qui touchent le sol.
Coin lecture près de la télé mais qui est de moins en moins allumée (juste le soir pour nous ou pour des DVD pour les enfants de temps en temps, on réduit fortement !)
Et vous, comment votre coin Montessori est-il aménagé ?