De l’importance de l’observation dans la levée des entraves psychologiques

Ce que m’aura enseigné la mise en place de la pédagogie Montessori dès la naissance de Luce, mais surtout les discussions avec mes amies « montessoriennes », c’est qu’il est très important de ne pas se bloquer dans des « normes » afin de lever les entraves psychologiques au développement de l’enfant.

Vous vous êtes certainement déjà renseignés sur les périodes sensibles établies par Maria Montessori, ces périodes durant lesquelles l’enfant a une sensibilité particulière pour un sujet, qui lui permettent de travailler sans relâche pour aboutir rapidement et simplement à l’objectif convoité. Avoir en tête ces périodes, c’est utile, surtout pour les détecter; mettre les âges approximatifs de ces périodes de côté, c’est encore mieux !

Parfois, trop de connaissances tue la spontanéité !

J’ai opté pour un outil bien plus pratique à utiliser qu’un tableau de normes à emporter partout, et cet outil merveilleux s’appelle l’observation. Depuis la naissance de Luce, laissant mes normes de développement de côté, j’ai pu enfin m’émerveiller, au lieu d’évaluer et de comparer.

Bref, si je m’étais cantonnée à rester coincée dans mes normes, je serais passée à côté d’un des langages de ma fille : les mathématiques !

On lit un peu partout qu’à deux ans, un enfant est en pleine période sensible du langage, et que donc, quand il veut compter, il ne s’intéresse qu’aux sons des mots de la comptine numérique, que la période sensible des mathématiques vient bien plus tard … Si j’étais restée fixée sur ces affirmations, je n’aurais pas suivi ma fille dans sa passion pour les nombres … Au lieu de l’enfermer dans des normes, j’ai ouvert mon cerveau à tous les possibles … et j’ai proposé toutes sortes d’activités, relatées ici ou encore .

Voici quelques exemples de ses plaisirs actuels, travaillés dès sa toute petite enfance :

  • Le jeu préféré de Luce en se moment : écrire des nombres sur des étiquettes, et me dire « Maman, demande-moi quel est le plus grand/le plus petit … » : 3 ans et demi, et déjà vers l’abstraction …

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  • Et puisque j’ai levé toutes mes limites et normes, je fonce ! Présentation des perles colorées et du système décimal, elle adore !

Pourquoi limiter un enfant à des puzzles de 20 pièces quand c’est sa passion et qu’il peut réaliser des puzzles de 200 pièces, pourquoi dire à un enfant qu’il est trop jeune pour lire alors qu’il en a très envie ? Par peur qu’il aille trop vite et qu’il ne soit plus dans « LA norme », qu’il soit différent ? Et si, son bien-être personnel, était tout simplement d’être dans « SA norme » ?

Observons et faisons confiance, l’enfant est notre guide …

Merci d'avoir lu cet article. Retrouvez tous mes livres en cliquant ICI.

7 commentaires sur « De l’importance de l’observation dans la levée des entraves psychologiques »

  1. Je suis absolument d’accord, et quand on a en face de soi un petit qui va vite dans certains domaines, le grand challenge c’est (en tout cas pour moi!) de pouvoir lui proposer assez de matière (jeu, matériel, idée…et disponibilité et patience!). merci pour votre expérience; ici aussi un Petitbout de 4 ans qui adore compter, il compte tout (jusqu’à 14- je ne sais pas pourquoi le 15 saute à chaque fois!). Il a appris en deux jours les constellations des dés et adore les jeux de dés. Bref, l’observation est très importante, mais la capacité de proposition aussi et on n’est pas toujours égaux en tant qu’adulte dans ce domaine. je pense que beaucoup d’enfants passent à côté des choses par manque de propositions. Des blogs comme le votre nos éclaire grandement!

  2. bonsoir,
    je suis tout à fait d’accord avec cette réflexion.
    Au début mon intérêt pour la pédagogie Montessorie m’a amené à lire des livres et regarder des blogs et bien souvent je me disais « ho la la ! ma fille ne fait pas tout ça, je ne lui propose pas ce matériel ou cette activité, je suis seule je n’y arriverai jamais…. ».
    Bref, je me suis apaisées et depuis j’observe et j’essaie de m’adapter à ses besoins et envies du moment.
    Elle a 28 mois et préfère les chiffres aussi.
    Je suis plus à l’aise avec cette idée de la spontanéité et préférant être dehors dans la nature nous abordons différemment les activités.
    Juste quelques mots de plus pour vous dire que je suis désolée de n’avoir pas pu participer
    au soutien pour le blog, et que je vous remercie pour le partage que vous nous offrait.
    j’apprécie, sincèrement, votre site.
    cécile

  3. Super article! Je trouve passionnant d’observer son enfant, et d’être juste là en tant qu’accompagnant. Si la maternité m’a apprit une chose, c’est bien que chaque enfant va à son rythme et à très tôt des « affinités » ou des goûts propres.

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